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L'histoire du Mesnil-en-Thelle

L’ancien français Maisnil (XIème siècle) devenu Ménil puis Mesnil a un sens très voisin de "manse" : maison de paysan. A l’origine, le Mesnil a donc pu être une partie de manse. Durant la féodalité, une manse était l’étendue de terrain nécessaire pour l’entretien d’une famille.

Si nous mettons en route la machine à remonter le temps, nous constatons que l'appellation la plus ancienne date de 980.

Mesnil s’appelait alors Mansionile Sancti Dyonisii, "mansio" en latin signifiant "maison". En 1340, il fut baptisé Mesnil Les Beaumont, puis Mesnil Saint Denis. En 1793, après la révolution, tous les noms de lieux où entrait le mot « Saint » évoquant l’ancien régime et la religion furent changés. Le Mesnil Saint Denis devint donc Mesnil Denis, jusqu’en 1799 dans la rédaction des textes officiels. La tourmente révolutionnaire passée, l’ancienne appellation fut reprise. En 1911, fut donné son nom actuel : Mesnil-en-Thelle.

En ce qui concerne les évènements importants qui auraient pu se passer au village, il est difficile d’en retrouver les traces, toutes les archives ayant étés détruites par les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale. Toutefois, l’on peut signaler que le Mesnil fut longtemps compris dans le Comté de Beaumont-sur-Oise et dans la Baronnie de Persan. Alors appelé Mesnil-Les-Beaumont, les terres furent acquises en 1489 par Charles de la Rivière, Seigneur du Colombier de Persan.

Mesnil-en-Thelle fut à deux reprises touché par des épidémies :

  • En février 1791, la fièvre putride affligea la commune. A peine ces affections avaient-elles cessé que la miliaire (tuberculose) apparut. Elle dura jusqu’en juin, atteignant 1/3 de la population. Il y eut 124 malades au total dont deux décédèrent.
  • En 1832, apparition d'une épidémie de choléra. Il y eut 56 malades en deux jours et on enregistra cinq décès au total, 1/5 de la population fut atteint. L’épidémie dura 24 jours.

A partir de 1881, Mesnil-en-Thelle accueille les premiers étrangers. De 1886 à 1911, le nombre d’étrangers diminue, mais dans les années suivantes, le village connaît une immigration assez importante liée à plusieurs facteurs de l'après-guerre : chômage en Belgique, Pologne et Tchécoslovaquie ; de nombreux immigrés arrivent des mines du Nord renonçant à un travail trop pénible.

A cette époque, le Moulin-Neuf de Chambly ouvre ses chantiers, mais le manque de main- d’œuvre entraine l'embauche de nombreux étrangers.

La Cité du Moulin-Neuf n’étant pas encore construite, ces derniers s’installent dans les villages alentours.